Rajasthan : Jaipur, 10 avril 2010

Je reprend le récit de notre voyage au Rajasthan là où je l’avais laissé il y a quelques mois de ça. Nous étions arrivés à Delhi, le train de nuit nous avait conduit jusqu’à Udaipur, nous avions fait escale par Jodhpur (la ville bleue), passé une nuit dans le fort de Roopangarh et repris la route pour arriver à Jaipur dans la soirée. Nous nous réveillons donc aujourd’hui à Jaipur après une bonne nuit de sommeil !


Aujourd’hui nous n’avons pas de kilomètres à parcourir. Une journée de « répit », les kilomètres de bus commencent à nous peser. Un petit arrêt photo du Palais du Lac pour commencer cette journée.

Ce matin nous avons rendez-vous au fort d’Amber, à 11km de Jaipur.
L’ascension vers le fort se fait à dos d’éléphant, et compte-tenu de la chaleur ils ne font pas travailler les éléphants après 10h. Il y a environ 40 éléphants et chacun ne fait que 4 allers-retours. Le site étant très touristique, il nous a fallu arriver sur place très tôt afin d’être sûr de pouvoir profiter de la ballade !
Je n’ai pas vraiment profité de cette ballade à dos d’éléphant car avec la fatigue et la chaleur, je me suis mise à saigner du nez… et puis le maître de l’éléphant que nous avions n’était pas très commode, il n’était pas content du pourboire que nous lui avons donné et il s’est mis à nous insulter…. L’autre facette de l’Inde…

Arrivés en haut nous découvrons la forteresse d’Amber, entourée d’une muraille de 9km de long. La  construction du fort a démarrée en 1592, l’endroit est devenu le lieu de résidence des maharajahs de la région, jusqu’en 1727 quand Sawai Jai Singh II a decidé de faire construire la ville de Jaipur.
Nous entrons par la cour où se situe la salle d’audience publique, appelée Diwan-I-Am.

Une porte richement décorée marque l’entrée des salles privées réservées au maharadjah et à sa cour. Nous entrons dans la salle d’audience privée, le Jai Mandir : une salle toute incrustée de milliers de miroirs et de marbre des murs au plafond.

Nous continuons à monter, on peut admirer les jardins à la française, la vue sur toute la vallée. Les salles plus décorées les unes que les autres se succèdent.

Nous visitons également les appartements des femmes du harem.

Une fois la visite finie nous regagnons le bus à bord d’une jeep.

Avant d’aller déjeuner nous marquons un premier arrêt pour visiter une fabrique de tapis indiens.
Le vendeur nous explique chaque étape de la fabrication de ces tapis.

Nous avons aussi le droit à une démonstration de block-printing : des morceaux de bois sont sculptés d’une partie d’un dessin, chaque morceau représentant une seule couleur du dessin. Les motifs sont appliqués successivements comme des tampons les uns après les autres jusqu’à formation du motif final. (C’est plus parlant en images !)

Un petit passage « obligé » par le magasin de l’atelier.

Midi est à présent passé, nous nous installons au Samode Haveli pour le repas.
L’intérieur est frais, richement décoré, à l’image des palais que nous avons visités jusqu’à présent.

Une fois le déjeuner terminé, nous explorons un peu l’endroit puis nos hôtes nous invitent à prendre le café dans le patio, devant un spectacle de marionnettes.

Après le déjeuner nous marquons encore un bref arrêt artisanal pour visiter une joaillerie.

C’est sous un soleil de plomb que nous visitons l’observatoire astronomique de Jaipur, le Jantar Mantar. Au nom, je m’attendais à un véritable observatoire, avec un téléscope et tout ce qui va avec… Quelle fut ma déception en découvrant que leur « observatoire » était… antique ! Des horloges solaires et des instruments de mesure en pierre, érigés en 1716 par le maharadjah Jay Singh II… Autant dire que je n’ai pas compris comment ils fonctionnaient pour la plupart d’entre eux ! Seule l’horloge solaire était à portée de ma « compréhension », ce que j’ai retenu c’est qu’ils arrivaient à une précision inégalée (précision d’1/4 d’heure pour les cadrans solaires) et qu’ils pouvaient calculer les signes astrologiques et les ascendants !

A côté de l’observatoire se situe le City Palace de Jaipur. L’intérieur des bâtiments renferme 3 musées où les photos étaient interdites. Le maharadjah actuel habite encore dans une partie du City Palace.
Jusque là je n’en avais pas parlé, mais je pense qu’il est temps d’ajouter cette précision ! Le titre de maharadjah se transmet de père en fils, il existe donc toujours des maharadjahs en Inde. Ils ont conservé une certaine richesse, par contre ils n’ont plus aucun pouvoir politique.
Nous avons quartier-libre pour nous promener dans les bâtiments et la cour.

Après cette visite, nous partons en rickshaw (l’équivalent du pousse-pousse) pour une immersion dans les rues de Jaipur en pleine heure de pointe.
Nous passons près des échoppes, entre les voitures, croisons d’autres cyclo-pousse .

Les cyclistes reprennent leur souffle en nous arrêtant devant le palais des vents : une construction du XVIIIème siècle ornée d’une multitude de balcons et de fenêtres qui permettaient aux femmes du harem de pouvoir observer le spectacle de la rue sans être vues en retour.

Nous revenons au point de départ pour retrouver le bus, une petite demi-heure de promenade parmi les boutiques et le soleil se couche.

Nous partons ensuite en direction du Rajmandir, une des plus célèbres salles de cinéma de l’Inde. Nous allons voir une production de cinéma Bollywood.
Le cinéma est une véritable institution en Inde, n’importe qui peut aller au cinéma. Le prix d’une place commence à 30 roupies (50 cts) et peut monter jusqu’à l’équivalent de 10€, en fonction du placement.
Bollywood est une véritable industrie, avec plus de 1 000 nouveaux films qui sortent par année. Les productions durent en moyenne 3 heures, sont entre-coupées par des scènes dignes d’une véritable comédie musicale. Les films recouvrent tous les thèmes, mais il y a quelques récurrences… en effet, un film Bollywood n’existerait pas sans l’histoire d’amour DU couple de superstars !

Pour notre par nous sommes allés voir un film d’action et d’espionnage, très kitch sur fond de héros torturé, de jolies filles dénudées, de cascades, de combats….Il fallait entendre les sifflements et les huées des indiens a la fin de chaque scène, la salle entière était un véritable théâtre !

Nous sommes partis à l’entracte : le groupe était vraiment divisé entre voir la fin du film et rentrer prendre le dîner. Le cri de l’estomac était le plus fort.

Ainsi s’achève notre journée à Jaipur !

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