Au petit matin nous retraversons les ruelles de Roopangarh, un peu plus désertes et calmes que la veille. Il fait gris, brumeux, le soleil semble s’être caché aujourd’hui.
Le bus nous mène à Sambhar Lake, un lac qui est exploité comme mine de sel. Nous observons les indien(ne)s travailler, et passons dans le village voisin. A notre arrivée c’est la cohue, le guide nous explique que nous sommes les premiers « blancs » qu’ils voient.
Nous avons 120 km à faire afin de rejoindre Jaipur, soit un peu moins de route que les jours précédents. Vers midi nous nous arrêtons déjeuner dans la demeure familiale des Singh à Shekhawati. C’est ici d’ailleurs que j’ai été étonnée de découvrir des toilettes… sans porte !
Puis nous nous promenons dans la ville.Shekhawati est située au centre du triangle Bikaner-Jaipur-Delhi, c’était donc une place de choix pour le commerce. Un véritable carrefour où les marchands s’installèrent au XVIIème siècle, construisant de magnifiques havelis (mot qui désigne des bâtisses recouvertes de fresques).
Ils restèrent installés dans la région jusqu’au déclin du commerce au XIXème siècle suite à la baisse des tarifs douaniers par les britanniques. Actuellement, ces havelis sont toutes désertées par leurs propriétaires, ils payent des familles censées entretenir et garder les bâtisses pour éviter qu’elles ne soient investies par des squatteurs.
Nous poursuivons notre route vers la capitale du Rajasthan : Jaipur, dont le nom signifie « ville de la victoire ». Elle fut fondée en 1727 soit en moyenne 1 à 2 siècles plus tard que la plupart des cités du Rajasthan. Sa couleur dominante est le rose, symbole de « bienvenue ». Cette couleur avait été imposée aux habitants pour repeindre leurs maisons à la venue du prince Albert en 1876.
Nous découvrons la ville à nuit tombée par une promenade dans le centre. La qualité des photos n’est pas très bonne, vu la misère ambiante et comme ça grouillais de monde j’ai préféré sortir le compact plutôt que de m’afficher avec le reflex !
Puis nous arrivons à notre hôtel, le Clarks Amer, un hôtel plus « occidentalisé » que ceux que nous avons fréquentés jusque là.
Nous dinons et regagnons notre chambre, demain nous n’aurons pas de route à faire, nous restons sur Jaipur.