Egypte : J2, Edfou

Dimanche 22 Mai

7h19 : Après une nuit courte, entrecoupée de plusieurs réveils (comme d’habitude…), j’ouvre les yeux. La navigation a commencé à 5h30 cette nuit, je me lève avec une seule hâte : ouvrir le rideau et découvrir le paysage.

J’écarte le tissus épais tiédi par les rayons du soleil et je suis éblouie. J’essaie d’apercevoir la vue en filtrant le soleil entre mes doigts et je découvre un bord du Nil verdoyant, constellé de palmiers, et l’orangé du relief rocheux et ensablé.

9h : Après une bonne douche et un petit déjeuner copieux, il est temps d’aller prendre le soleil sur le pont supérieur. La chaleur écrasante nous saute au visage, ce n’est que le début de la matinée mais l’on se croirait en pleine canicule sous le soleil de midi du mois d’Août.

10h30 : Nous passons l’écluse d’Esna en direction d’Edfou, il n’y a pas de temps d’attente, nous sommes le seul bateau à traverser. Le guide nous explique qu’il n’y a que 30% de fréquentation touristique par rapport à la normale, et qu’en général il faut attendre plusieurs heures à l’écluse.

Le bateau vogue calmement sur le Nil, c’est incroyablement reposant de regarder le paysage défiler. On croirait regarder une carte postale animée.

Après le repas de midi nous profitons du pont supérieur pour jouer un peu aux cartes et… boire bien frais !

15h30 : Nous sommes arrivés à Edfou. Le bateau à quai nous débarque, et nous partons en calèche pour visiter le temple.
Après plusieurs voyages, il semblerait que chaque « pays » ait son moyen de transport… Après les tuk-tuk de Thaïlande, les matatus du Kenya, les rickshaws d’Inde, je découvre les calèches d’Egypte.
Les chevaux sont très maigres et on leur voit les côtes. Les rues d’Edfou sont poussiéreuses, presque désertes à cette heure où la chaleur est accablante.

Une dizaine de minute à rouler et nous voilà au pied du temple d’Edfou. C’est l’un des temples les mieux conservés d’Egypte, notamment parce qu’il était intégralement recouvert de sable et qu’il ne fût remis à jour qu’au milieu du XIXème siècle par Auguste Mariette.

Le temple a été construit en 190 ans et est dédié à Horus, le dieu faucon, qui surveille les humains et protège leurs âmes.

Les temples égyptiens sont globalement tous construits selon le même modèle (je vous mets un petit schéma pompé sur un site !)

 

Nous sommes d’abord face aux pylônes. Leur hauteur de 36 mètres révèle très bien leur fonction : celle de cacher le reste des salles au peuple. A l’époque pharaonique, une lourde porte scellait le temple. De chaque côté, des statues de granit représentent le faucon, symbole d’Horus.
En partant de l’extérieur gauche, les sculptures représentent : le pharaon, le dieu Horus et derrière lui en plus petit sa femme Hator.

Une fois les pylônes passés nous entrons dans une cour entourée de douze colonnes (la cour péristyle). Les colonnes représentent un microcosme de la nature avec l’eau (des vagues sculptées à la base), et elles s’ouvrent vers le ciel avec un décor floral. Autour de la cour, les sous-bassements décrivent le périple et la rencontre d’Horus et de sa femme Hator .

Nous passons dans la première salle hypostyle, toujours sous le regard des statues de faucon qui nous observent. La salle est couverte mais encore relativement lumineuse. Plus nous avançons dans le temple, plus il fait sombre.

Nous traversons encore quelques antichambres puis nous arrivons dans le sanctuaire. C’est là où reposait jadis la statue recouverte d’or symbolisant la divinité, sur une barque. Lors des fêtes, le peuple était autorisé à franchir les portes du temple et à entrer dans la cour pour pouvoir observer la divinité que les prêtres faisaient mouvoir sur cette barque.

Autour du cœur du temple se situent plusieurs chapelles, notamment une dite Chapelle du Nouvel An où nous pouvons observer le plafond peint à l’effigie de la déesse Nout, déesse du ciel et du firmament.

Nous sortons du temple pour cheminer dans la galerie de la Victoire qui entoure le bâtiment, où est représenté le dieu Horus anéantissant les ennemis au milieu des hiéroglyphes racontant les légendes.

Le soleil décline alors que nous quittons le temple d’Edfou pour retrouver nos calèches qui nous ramènent jusqu’à l’embarcadère. Les heures se font tièdes, les rues s’animent peu à peu.

Une fois le bateau retrouvé, c’est l’heure de la douche puis de profiter des cocktails avant de dîner.

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